ONU : Plusieurs pays s’indignent de l’impunité d’Israël dans les territoires occupés !
Assemblée générale du 12/11/2012, Quatrième Commission
Israël décrit ce débat de la Quatrième Commission comme un «
théâtre de l’absurde ».
Nombre des délégations qui se sont exprimées, ce matin, devant la
Quatrième Commission, chargée des questions politiques spéciales et de
la décolonisation, ont fustigé le caractère illégal et inhumain des
pratiques israéliennes dans les territoires palestiniens et arabes
occupés, lesquelles, selon elles, violent impunément les normes du droit
international et les résolutions pertinentes des Nations Unies. Celle
d’Israël a dit voir en cette réunion un «
théâtre de l’absurde ».
Des délégations ont particulièrement pointé du doigt la poursuite de
la construction illégale du mur de séparation, qualifié par celle de la
Namibie de «
mur d’apartheid », le blocus de la bande de Gaza
et la politique délibérée d’Israël de poursuivre ses activités de
peuplement dans les territoires occupés, y compris Jérusalem-Est. Il ne
fait pas de doute, selon elles, que ces pratiques sont le principal
obstacle à la reprise du processus de paix israélo-arabe, qui se trouve
dans une impasse depuis plus d’un an.
L’impunité, dont continue de bénéficier Israël eu égard à ces
pratiques, a suscité de vives prises de position. Ainsi, le représentant
de l’Égypte s’est indigné du statut «
au-dessus des lois » que
s’est, selon lui, arrogé Israël au fil des ans. Ses collègues des
Émirats arabes unis, du Venezuela et de l’Indonésie ont regretté le
manque de réaction et le silence de la communauté internationale devant
de telles actions illégales répétées. Le délégué de l’Afrique du Sud a
observé que cette impunité portait atteinte à la crédibilité des Nations
Unies dans la mesure où elle implique une sélectivité dans le respect
du droit international.
Les délégations arabes ont dit redouter qu’une telle impunité
n’encourageât la répétition des violations des droits de l’homme des
Palestiniens et des autres populations arabes vivant sous l’occupation
israélienne, alimentant ainsi la frustration de ces peuples opprimés.
Nombre d’États se sont accordés à insister sur la responsabilité de la
communauté internationale, dont les Nations Unies, à exercer toute son
influence sur Israël afin de contraindre ce pays à respecter ses
obligations internationales.
Le délégué d’Israël, face aux violentes critiques dont son pays fut
l’objet et aux éléments du rapport du Comité spécial chargé d’enquêter
sur les pratiques israéliennes, a affirmé que les débats de la Quatrième
Commission étaient marqués par «
des mensonges, des distorsions et des absurdités », voyant même dans cette réunion un véritable «
théâtre de l’absurde ».
Alors que ce rapport critique très durement Israël, il ne mentionne
nulle part les 10 000 roquettes qui ont été lancées sur le pays depuis
2001 ni les attaques terroristes continues du Hamas qui ne semblent pas
«
mériter l’attention de cette Commission », a-t-il déclaré. Il a stigmatisé une approche «
partisane » du Comité spécial pour justifier le refus d’Israël de coopérer avec lui dans la mesure où «
cet organe préjuge de la culpabilité d’Israël ».
La délégation israélienne a, en particulier, regretté le fait que le
rapport ne fît aucune mention des nombreuses évolutions positives au
cours de l’année passée en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Elle a
ainsi fait état des 219 projets de développement approuvés par le
Gouvernement israélien pour la bande de Gaza. Elle a également précisé
que les seules restrictions à l’entrée des biens dans Gaza portaient
aujourd’hui sur les armes et les matériels à double usage. De plus, dans
le but d’aider les autorités palestiniennes à lutter contre le chômage,
Israël a décidé d’augmenter les permis de travail de plus de 40%.
Le représentant israélien a toutefois assuré que son pays souhaitait
parvenir à un accord de paix durable avec les Palestiniens qui
permettrait aux deux peuples de vivre dans la paix, la sécurité et la
dignité. Il a également invité les États arabes à «
mettre un terme à ce cycle de rhétorique enflammée » dans l’intérêt de la paix et de la prospérité de la région.
Dans un droit de réponse, la délégation de la Palestine a souhaité
qu’Israël mette un terme à l’occupation comme une étape préalable à la
paix et à la sécurité de la région.
La prochaine réunion de la Quatrième Commission aura lieu demain, mardi 13 novembre, à 10 heures, en salle de conférence 2. […]